Après des coups des feux à l’arme lourde et armes légères entendus à Muhumba et Nguba, dans le quartier résidentiel de Nyalukemba ce matin 05 novembre 2017, l’ex colonel Abbas Kayonga a été remis à la justice cet après midi par la Monusco aux autorités politiques et judiciaires du Sud-Kivu en présence de la société civile et les autorités militaires et policières.
Le maire de la ville de Bukavu, Philemon Yogolelo, confirme qu’Abbas a été conduit à l’auditorat militaire pour répondre de ses agissements auprès de la justice militaire.
Des sources militaires confirment que depuis 5 heures de ce dimanche matin, l’armée et la police tentent de neutraliser la garde rapprochée de l’ancien coordonnateur de la cellule technique de lutte anti-fraude minière au Sud-Kivu, Abbas Kayonga, mais cette dernière résiste et riposte en utilisant des armes lourdes et automatiques.
Une situation qui jusqu’au-delà de 10 heures, heures locales, a paralysé les activités à Bukavu. Les marchés n’ont pas ouvert jusque tard dans la matinée, la population restant attentive à l’évolution des affrontements à Muhumba, où de temps en temps des ambulances médicales et véhicules militaires plein d’éléments armées jusqu’au dent passent à grande vitesse.
« Quand on a entendus de loin des tirs pendant des heures sans comprendre ce qui se passe, certains de nous ont proposé que comme nous sommes de civils, il serait prudent de quitter le camps pour nous mêler parmi les civils au cas où la situation peut dégénérée. C’est comme ça qu’on a pris nos effets pour nous rendre dans la cité » nous confie une femme sous anonymat.
Une autre rencontrée sur le chemin de retour en direction du camps saio affirme toujours sous le sceau de l’anonymat que son mari venait de l’appeler pour lui demander de rentrer au camps car la situation se normalise peu à peu et que la sécurité des femmes des soldats n’est pas menacée.
Dans la ville, de petits groupes se forment ca et la pour tenter de comprendre ce qui se passe et la rumeur coule à flot.
Le bilan des affrontements n’est pas encore communiqué par les FARDC mais d’emblée on signale qu’il y aurait des morts et des blessés.
A midi, Abbas Kayonga et une dizaine de ses éléments ont été recueillis à la base de la Monusco à Muhumba à moins d’un demi kilomètre de là, après qu’il ait sollicité un couloir sécurisée jusqu’à cette base.