Chers frères et sœurs,

Il y a exactement un mois qu’il vous avait plu de nous engager dans la compétition démocratique visant à gagner le poste de Gouverneur de notre Province tout en étant bien informé de notre situation de détenu spécial que nous sommes.

A l’occasion de notre élimination au premier tour de cette compétition, nous devons vous dire tout simplement : merci pour cette complicité renouvelée et cette grande marque de confiance et d’attachement aux valeurs cardinales que nous incarnons et que nous défendrons toujours pour les intérêts de notre province.

Nous devons vous assurer que votre objectif politique a été atteint, car cette candidature populaire nous a permis de comprendre de nos institutions, que tout en nous gardant en détention, elles nous reconnaissent en même temps le droit de jouir de nos droits civils et politiques. Nous en sommes très fier.

Il nous reste à encourager nos représentants, députés provinciaux, à aller jusqu’au bout de la logique pour un vote réellement utile pour le grand bien de toute notre population du Sud-Kivu.

Nous promettons d’ores et déjà, au gagnant du second tour, toute notre disponibilité à l’accompagner conformément à notre discours programme qui reste celui que plus de 350 élites intellectuelles du Sud-Kivu avaient proposé à l’issue du séminaire-atelier de Kinshasa en avril 2010, comme voie de sortie de la misère du peuple pour une bonne gouvernance et une paix durable au Sud-Kivu.

Espérant cette fois, nous revoir bientôt chez nous, encore MERCI à tous et à bientôt. Nous vous prions de croire à notre profond attachement au sol de nos ancêtres.

Très cordialement

Gustave Bagayamukwe Tadji.

Kinshasa, le 26 août 2017.

L’Association pour la Défense des Intérêts du Kivu-Bukavu (ADIB) rappele à l’opinion et à ses membres que ce vendredi 10 février 2017 sera un jour de prière et de méditation pour toutes les personnes qui connaissent Gustave Bagayamukwe, le Président de l’ADIB appréhendé à Uvira le 10 février 2013.

Gustave bagayamukwe detenu politique en rdc

Ça va faire 4 années juste, jour pour jour, que le Président du Comité Exécutif National de l’ADIB, est détenu à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa et ce, malgré l’amnistie de sa prétendue infraction de participation à un mouvement insurrectionnel en vigueur avec la loi numéro 14/006 du 11 février 2014.

 

Le Tribunal Militaire de Garnison de Gombe qui devrait décider de sa libération dans le jugement rendu en réponse à la demarche d’une organisation humanitaire internationale sur le dossier de Monsieur Gustave Bagayamukwe le 11 août 2016, s’est déclaré incompétent, cette décision étant du ressort du ministère de la justice qui aurait dû oublier de le libérer en 2014.  Dans ce jugement le Tribunal confirme son droit au bénéfice des effets de la loi d’amnistie de 2014.

Le Tribunal Militaire de Garnison de Gombe a montré clairement que toute décision concernant ce dossier était du ressort des instances politiques. 

Ensuite suivra la décision des parties prenantes au dialogue du Centre Interdiocésain de Kinshasa qui dans l’accord du 31 déc 2016, reprennent son nom parmi les figurent emblématiques qui devraient être libres en faveur des premières mesures de décrispation politique.

Hélas, il est toujours bloqué hospitalisé dans un hôpital militaire malgré son état de maladie grave qui nécessite des soins appropriés indisponibles dans notre pays.

Gustave bagayamukwe hospitalise en prison

L’urgence attestée par trois grands centres médicaux de Kinshasa et de Bruxelles depuis 8mois a été portée à la connaissance des autorités judiciaires civiles et militaires par sa famille biologique, par ses avocats, par ses médecins et par les organisations humanitaires nationales et internationales sans aucune suite depuis tout ce temps.

Le recours ultime demeure le Bon Dieu qui détient le véritable pouvoir et la véritable puissance qui puisse défier les humains. Nous devons donc continuer à glorifier le Seigneur afin que seule sa volonté s’exerce sur son sort.

Voilà pourquoi nous demandons à tous ceux qui le connaissent de près ou de loin d’observer une journée de prière et de méditation ce vendredi 10 février 2017 qui coïncide avec son quatrième anniversaire de détention. 

Voici les fils défenseurs des intérêts du sud-kivu et membres de l’association pour la défense des intérêts du Kivu-Bukavu (ADIB) décedés et/ou assassinés. Nous rédigeons cet article en leur mémoire et au combat qu’ils ont menés pour le bien-être et le développement de notre chère province, la province du Sud-Kivu.

Personnalités décédées qui ont gérer ADIB depuis sa création:

Kurara MPova Patient

Baudouin Patient Kurara Mpova fut le  Président élu à la fondation de l’ADIB en 1995, il a dirigé l’association jusqu’à sa mort, le 25 décembre 2003 à Kinshasa. Parmi ses fonctions, il fut également le président national de la Fédération Congolaise de Football Association ( FECOFA).

Burhol Lambert

Burhol Lambert fut le premier vice président élu depuis la fondation de l’ADIB en 1995. A la mort de Kurara Mpova Patient, il prend la tête de l’association jusqu’à sa mort. Burhol Lambert fut le Professeur à l’UPN de Kinshasa.

Mugaruka Émile

Mugaruka Émile fut le premier conseiller et commisaire aux comptes de l’ADIB depuis sa fondation en 1995 jusqu’à sa mort. Il fut le DGA de PetroZaire.

Basole Désiré

Basole Désiré fut le premier Trésorier de l’ADIB depuis sa fondation en 1995 jusqu’à sa mort survenue en 2013. Il occupait aussi la fonction du Directeur chez Plastica.

Bigomokero Gérard

Bigomokerp Gérard est membre fondateur de l’ADIB et fut un cadre à la BCC.

Bussy Kalyungulyungu

Bussy Kalyungulyungu fut Conseiller et membre de l’Observatoire ADIB, (Structure mise en place en 2010). Il a fait le plaidoyer des résolutions issues du séminaire-atelier sur la problématique de la gouvernance au Sud-kivu. Il a quitter ce monde en 2011.

Mugomoka Mbonwa Drocele

Mme. Mugomoka Dorcele fut Membre de l’Observatoire ADIB chargée de la commission socio-culturelle. Elle est décedée en 2012.

Samba Kaputo Lentement

Oraison funèbre officielle par ADIB. Il fut conseiller spécial du chef de l’état.

Personnalités modèles, incarnation de l’idéal ADIB décédés :

Mgr. Christophe MUZIHIRWA (1996)

Mort assassiné le 29 octobre 1996, Mgr. Christophe Munzihirwa, Archevêque de Bukavu, est abattu lors de la prise de la ville par les forces de l’AFDL (L’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) de Laurent-Désiré Kabila.

Pascal KABUNGULU (2005)

Mort assassiné en juillet 2005, Pascal Kabungulu Kibembi a été tué à son domicile par un groupe d’hommes armés. Il figurait parmi les principaux défenseurs des droits humains de la République démocratique du Congo et était souvent en conflit avec les autorités gouvernementales et les groupes armés à cause de sa vérité apparente et son esprit de combativité. Ses meurtriers n’ont toujours pas été jugés.

Serge MAHESHE (2007)

Mort assassiné le 13 juin 2007, Serge Maheshe, fut secrétaire de rédaction de la Radio Okapi à Bukavu, il fut assassiné prêt de chez lui par des bandits armés pendant qu’il sortait du service.a

Didace NAMUJIMBO (2008)

Assassiné le 21 novembre 2008, Didace Namujimbo a été abattu d’une balle à la tête par des inconnus la nuit près de son domicile au quartier Ndendere.

Floribert CHEBEYA (2010)

Mort assassiné à Kinshasa le 02 juin 2010, Floribert Chebeya, président de l’ONG « La voix des sans-voix » (VSV), célèbre défenseur congolais des droits de l’homme, a été retrouvé mort dans sa voiture dans la banlieue de Kinshasa. Un crime qui a défrayé la chronique tant en République démocratique du Congo (RDC) qu’à l’étranger.

Général Mbuza Mabe

Baptisé L’homme de Bukavu par ADIB pour avoir vaincu par abnégation héroïque la rebellion Mutebutsi a Bukavu.

 

Au moment où le Président du Comité Directeur ADIB National totalise 4 années en prison,  les membres au Sud-Kivu ont commémoré les 21 ans de la création de cette association qui regroupe toutes les personnes du monde qui aiment le Kivu et qui sont prêts à en défendre ses intérêts.

Le Comité Directeur ADIB Provincial a organisé les activités festives dans la ville de Bukavu ce samedi 19 et dimanche 20 novembre 2016 qui ont été programmées ainsi :

  1. Les membres ont marchés partant du siège provisoire de l’ADIB au Café Pretoria jusqu’à l’hôpital Général de Référence de Bukavu pour un don de sang. Ensuite ils ont visités les personnes détenues à la prison centrale de Bukavu ce samedi 19 novembre.
  2. Un match de football était au menu des activités à organiser ce même samedi au terrain de Funu dans les après-midi, mais une forte pluie à rendu le terrain inutilisable. ( parti remise).
  3. Une messe d’action de grâce à été organisée ce dimanche la paroisse Saint François-Xavier de Kadutu, au 3ème culte du Jour.
  4. Une conférence débat sur la relance des activités de l’association après 4 ans de relâchement a également été organisée dans la salle Malkia wa Amani à Bukavu. Avant de terminer son discours de circonstance, la Maman Présidente du Comité Directeur Provincial a demandé à l’Assemblée d’observer une minute de pensée pieuse implorant au Bon Dieu la libération et le retour au bercail de l’Homme de Bukavu afin de poursuivre son œuvre salvatrice de réconciliation inter-communautaire interrompue par les ennemis du peuple au Sud-Kivu et de la paix en RDC.
    Marche pour le 21 ans de l'ADIB
    Arrivée des membres donneurs de sang à l’hôpital général de référence de Bukavu.
    Les membres ADIB RDC
    Les membres attendent tour à tour pour le don de sang à l’HGR de Bukavu

    ===>> Voir Plus de Photos dans la Galerie

Depuis le 10 février 2013 à ce 10 novembre 2016, Gustave BAGAYAMUKWE TADJI est aux arrêts à Kinshasa, éloigné de sa famille et de sa base naturelle « BUKAVU » de plus de 2000 km de distance par vol d’oiseau.

Il avait passé les 100 premiers jours dans un cachot de l’ANR-Kinshasa, sans aucune visite de ses proches et sans aucune assistance juridique, avant d’être transféré le 23 mai 2013 à la Prison Militaire de Kinshasa à Ndolo.

Ce patriote rassembleur, membre fondateur de ADIB, exerçait la fonction de Secrétaire Général depuis la création de l’association en 1995 jusqu’en 2010, quand l’Assemblée Générale le porte à la présidence du Comité Directeur de l’OBSERVATOIRE-ADIB. C’est en ce moment là, qu’il tient son bâton de pèlerin pour aller prêcher le message de paix, d’amour et d’union dans le Sud-Kivu profond à l’endroit de toutes les communautés des tous les territoires de cette province cosmopolite qui souffrait d’une instabilité politique et d’une haine intertribalo-ethnique créée essentiellement par les événements de 1996 et les discours politiques qui s’en étaient suivis. Il réussit à rassembler les populations que les discours politiques avaient éloignées. A la fin de sa mission comme pour fêter sa victoire et montrer à la face du monde que parler « Amour, Union et Unité » pouvait rassembler des populations ennemies. Il a fait danser ensemble « la chanson fétiche de ADIB »tous les groupes folkloriques des toutes les tribus du Sud-Kivu en signe de réconciliation et ce , en présence des autorités politiques et coutumières de la province. Ceci s’est passé le 27 aout 2010 au stade de la concorde de Kadutu que les populations de certaines tribus n’avaient plus fréquenté depuis une dizaine d’années auparavant. Cet acte mémorable pour la province avait été précédé par un séminaire de réflexion qui avait réuni à Kinshasa autour de 350 membres de l’Association et sympathisants, élites intellectuelles originaire du Sud-Kivu autour d’une même table pour baliser l’avenir de la province du Sud-Kivu,.  Il a conduit également plusieurs missions de pacification, de réconciliation et résolution des conflits dans le grand Kivu.

Gustave BagayamukweCet homme qui fait preuve de dignité, d’intégrité, d’honorabilité et d’humilité a toujours prône l’Élitisme et la culture de l’Excellence en lieu et place des quotas tribalo-ethniques et paritaires comme mode de gestion. Il s’est toujours placé au-dessus des intérêts particuliers mesquins, la défense des intérêts de la communauté étant son cheval de bataille.

Il a le statut de prévenu sans infraction, car, celle prétendue et qui aurait justifiée sa détention ayant été amnistiée par la loi du 11 avril 2014. Il continue à subir toute sorte d’injustice et de manipulations politiques qui le privent de ses droits humains (accès aux soins appropriés), ses droits patriotiques et de sa liberté.

Les Sud-Kivutiens ne restent pas indifférents face à cette injustice, ils crient jours et nuits plaidant pour la libération immédiate de l’HOMME DE BUKAVU, notre Papa, le Rassembleur Gustave Bagayamukwe, Ingénieur spécialisé en Electronique Indusrtrielle, en télecommunications aéronautique et bancaire, en Systèmes et Réseaux informatiques. C’est l’intellectuel congolais parfait et par excellence, pour qui la raison prime toujours sur les sentiments.

Le premier à prôner l’émancipation de la femme congolaise fut … le Général-Président Mobutu. Celui-là même qui, en réalité, ne fit rien d’autre que réduire cette dernière à sa plus simple expression. Sous la deuxième République en effet, des femmes parvinrent à occuper des fonctions éminentes dans la hiérarchie politique de ce pays sans que l’on ne sache pas toujours sur quels critères telle femme avait été choisie par le « Guide » plutôt que telle autre.

Certes, nommer au poste de Ministre et même de Ministre d’Etat la première femme diplômée d’Université de ce pays fut perçu en son temps comme un signal fort en direction de la femme congolaise. Mais la suite ouvrit les yeux aux uns et aux autres – particulièrement aux principales concernées – sur les véritables motivations du Président Mobutu.

Par la démocratie participative, nous voulons rendre effective l’émancipation de la femme. L’émancipation dont il s’agit ici est en fait une « émancipation qualitative », soucieuse avant tout de garantir, dans les faits, des chances égales entre hommes et femmes (garçons et filles) en matière d’éducation et/ou de formation. Car, à nos yeux, le principal ennemi de la femme dans la noble lutte qu’elle doit mener contre l’inégalité basée sur le sexe n’est ni l’homme, ni la femme. Son principal ennemi c’est … l’ignorance ou plutôt l’exploitation politicienne qui en est faite. 

Avec le système de quota, les revendications qui ont cours aujourd’hui dans le cadre du « Gender » donnent l’air de ne pas mettre suffisamment d’accent sur l’aspect qualitatif du problème. La démocratie participative permettrait de valoriser encore davantage la femme parce que, tout en lui assurant des chances égales en matière d’éducation et/ou de formation, elle offrira des possibilités illimitées à toutes les femmes qui le méritent.

En attendant, il va falloir imaginer une formule inédite, un mécanisme spécial, une sorte de « discrimination positive » pour donner l’occasion aux plus brillantes des femmes Congolaises de briller de leurs mille feux ! Il faut instituer des critères spécifiques mais rigoureux pour faire émerger les meilleures d’entre les femmes à chaque échelon de gouvernance.

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Il est parmi les fondateurs et initiateur, en 1995, de l’Association pour la Défense des Intérêts du Kivu-Bukavu, ADIB en sigle.

Le vocable Bukavu reflète ici beaucoup plus un état d’esprit que les limites géographiques d’une ville. Il s’agit d’un cadre de réflexion où le développement de notre pays à partir des valeurs et intérêts propres de la ville de Bukavu.

Le cosmopolitisme, qui a caractérisé cette ville depuis plusieurs générations, a été choisi comme valeur cardinale à restaurer par cette association.
Secrétaire général de l’association, Gustave Bagayamukwe, est vite devenu le maître d’oeuvre du groupe, qu’il a porté sous les rampes de l’actualité, la hissant au rang de l’organisation la plus respectée, la plus représentative et la plus sérieuse de la diaspora sud-kivutienne principalement à Kinshasa. Son secret tient en peu de mots : le respect scrupuleux des textes régissant l’association.

Ceux-ci exigent une absolue neutralité envers tous les courants politiques, ainsi qu’une totale impartialité entre toutes les origines ethno-culturelles. Le charisme personnel et l’engagement de Gustave Bagayamukwe ont fait le reste. Sévère sur le respect des principes, rigoureux au travail, aimable socialement, ce quinqua élégant plutôt BCBG nous a accordé un
entretien, afin de faire le bilan.

C’est à l’issue du désormais historique séminaire-atelier de la mi-avril sur la gouvernance au Sud-Kivu, que l’assemblée générale lui a confiée les charges de président du comité directeur de l’Observatoire ADIB. Depuis la
tenue de ce séminaire-atelier jusqu’à l’élecion du nouveau gouverneur du Sud-Kivu, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Ce qui en ajoute à l’intérêt de l’interview. Chocking !

Pour certains observateurs, vous faites carrément la guerre contre l’AMP en voulant soulever le
peuple contre le pouvoir ?

Les gens qui colportent ce genre de propos ne connaissent pas l’ADIB, et ne nous fréquentent pas. ADIB est absolument apolitique, et elle se concentre sur l’idéal de développement de l’ensemble du territoire national partant des valeurs positives identifiées spécialement au Kivu. Vis-à-vis du pouvoir actuel comme de tous les autres qui ont précédé et qui suivront, ADIB a apporté, apporte et apportera son concours de la manière la plus positive qui soit dans les limites de ce que la loi autorise. Nous n’imaginons pas du tout une organisation qui se réclame défenderesse des droits et intérêts d’une communauté et qui serait hors la loi. Qui se dit patriote et respectueux de la loi sous entend le respect du pouvoir établi et surtout le pouvoir actuel qui est
l’émanation de la participation très significative des filles et fils du Sud-Kivu.

D’où viennent les ressources de l’ADIB, et les moyens qui vous permettent d’organiser toutes ces activités, notamment le séminaire-atelier sur la gouvernance et toutes les parutions de vos conclusions dans les médias ? Tout le monde sait qu’il faut beaucoup de moyens pour cela.

Et bien, les ressources de l’ADIB proviennent essentiellement des cotisations des membres et des dons ponctuels que nous recevons des personnes de bonne volonté. L’organisation du séminaire-atelier du 16 et 17 avril 2010 a été financé totalement par nous même avec le concours de Son Excellence Monsieur le Ministre du Budget Jean-Baptiste NTAHWA et l’Honorable BAHATI LUKWEBO. C’est encore ici l’occasion de les remercier solennellement au nom de notre association. Aussi, depuis quelques temps, mue par le souci de mieux vulgariser notre culture et nos traditions, ADIB fait la promotion des artistes musiciens et valorise leurs oeuvres. Nous avons aussi créé une coopérative d’épargne et de crédit, la COOPEC-Bukavu, pour mieux encadrer nos ressources, mais aussi, et surtout, participer concrètement au développement de notre pays.

Vos activités au sein de l’ADIB ne sont-elles pas incompatibles avec votre qualité de cadre de direction à la Banque Centrale du Congo ? 

Pas du tout. Le statut des agents de l’Etat est clair à ce sujet et n’interdit à personne de participer aux activités d’une ASBL. Je  dois encore préciser que ADIB n’est pas un parti politique et encore moins un autre employeur pour moi. Par contre, je dois
confirmer que dans mes fonctions à la BCC, je crois mieux servir ma communauté et mon pays au regard de mes aptitudes et des projets d’envergure internationale que je rêve réaliser.

Monsieur Gustave BAGAYAMUKWE, vous êtes donc Secrétaire Général au Comité Directeur de l’ADIB et en même temps Président du Comité Directeur de l’Observatoire ADIB. N’est-ce pas trop lourd pour une personne ?

Ma qualité actuelle de Président du Comité Directeur de l’OBSERVATOIRE de notre assciation n’ajoute rien du tout en termes d’occupation aux charges que j’assume depuis 1995 en tant que Secrétaire Général. L’assemblée générale réunie à l’occasion du séminaire-atelier a recommandé et mis en place, tout simplement, un corps spécialisé au sein de l’association qui est chargé de vulgariser ses recommandations et de veiller à leur application. En ce qui me concerne, le travail que je fais d’habitude sera probablement plus efficace grâce à l’équipe experte appelée désormais à nous accompagner au quotidien.

Interview recueillie par Belhar MBUYI en Mai 2010

L’ADIB a réalisé plusieurs actions visant, essentiellement, à interpeller les gouvernants, les ONG nationales et internationales sur le sort des populations du Sud-Kivu face aux risques permanents de calamités naturelles liés à la configuration même du milieu géographique particulier du Sud-Kivu et des Grands lacs. La ville de Bukavu a été construite sur une faille tectonique qui a amené le colonisateur à créer le Centre de recherche scientifique de Bukavu. Dans ce cadre, l’ADIB a eu à organiser un séminaire scientifique à la suite du séisme du 14 février 2008. A cette occasion, il a été recommandé, entre autres: faire parvenir leur aide rapidement et directement aux personnes nécessiteuses.

  • le comportement à adopter par les populations en cas de calamités ;
  • la réhabilitation de l’IRSAC Lwiro comme centre d’observatoire de ces calamités ;
  • l’interpellation des organismes internationaux présents en RDC sur les voies et moyens de ADIB a organisé le séminaire dont les conclusions sont reprises dans ce magazine pour, encore une fois,  manifester sa solidarité avec les populations face à ce blocage du développement de la province qu’est l’instabilité politique.
  • Rappelant les effets du lac Nyos du Cameroun, l’interpellation du gouvernement pour l’exploitation du gaz méthane en tant que source d’énergie par excellence, mais aussi à cause du danger que représente la concentration du gaz carbonique dû à sa non exploitation.

Après l’approbation et l’adoption en plénière de ces conclusions et recommandations du séminaire atelier par les participants, il a été procédé à sa clôture solennelle par Son Excellence le Ministre du Budget et membre honoraire de l’ADIB.

Auparavant, le Secrétaire Général de l’ADIB a pris la parole pour remercier tous ceux qui ont contribué à l’organisation et à la réussite de ce séminaire atelier sur la problématique de la gouvernance au Sud Kivu, dont notamment les différents intervenants, les participants, le comité d’organisation, les contributeurs financiers, la population du Sud Kivu et de toute la République pour son attention particulière au déroulement de cet atelier, etc.

Au nom de l’ADIB, tout en comptant sur l’apport de toute personne intéressée et concernée par la bonne gouvernance au Sud Kivu, il s’est engagé à tout faire pour mettre en oeuvre les différentes recommandations de ce séminaire atelier.

Ainsi fait à Kinshasa, le 17 avril 2010