Dans une société congolaise en crise généralisée, peu de gens se rendent compte de la crise qui affecte également « sa » Société Civile. Et pourtant, la crise au sein de la société civile de notre pays est bel et bien là. La dernière mise en place du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante – organe qui, par vocation, est du ressort de la Société Civile – est venue confirmer le peu de crédit dont jouissent aujourd’hui les structures formelles censées représenter cette composante essentielle de la société congolaise. Cette Société Civile sans laquelle la démocratie congolaise ne survivra pas doit être véhémente voire maximaliste dans ses revendications, « professionnelle » dans ses plaidoyers ou ses argumentations et efficace dans ses actions de lobbying.

Voilà pourquoi, en vue de contribuer à la naissance de cette Société Civile « new look », nous faisons nôtre la recommandation formulée le 15 juin 2005 par l’embryon de cette dernière demandant la création, à tous les échelons de gouvernance (local, communal, urbain, provincial et national) d’une structure non gouvernementale de contrôle, de plaidoyer et de lobbying dénommée « Parlement Citoyen ». Véritable « Centre d’excellence », cette structure tout à fait inédite sera composée d’hommes et de femmes qui, en vue de mettre fin à la médiocrité institutionnalisée, à la mauvaise gestion généralisée, à l’injustice et à l’arbitraire dans notre pays, accepteront de consacrer bénévolement (comme certains le font déjà) une partie de leur temps au triomphe de cet idéal.

Destiné à accompagner, à structurer, à systématiser et à opérationnaliser les actions des gouvernés à chaque échelon de gouvernance, le « Parlement Citoyen » jouera l’important rôle d’écoute et de surveillance, de plaidoyer et de lobbying au bénéfice des faibles et des victimes de l’arbitraire, des marginaux et des défavorisés, soit… 99% des Congolais.

Qu’il soit local, urbain, provincial ou national, le « Parlement Citoyen » comptera en son sein autant de « sous-commissions » qu’il y aura des Services ou Ministères soumis à son monitoring, à son contrôle ou à son observation.

Prenant appui sur les Princes de l’Eglise, les Pasteurs, les Imams, les Chefs Coutumiers, les Médecins, les Avocats, les Ingénieurs, les Cadres et Agents dans le secteur privé comme dans le secteur public, les Chefs d’entreprise, les Commerçants et autres Opérateurs économiques, les Opérateurs culturels (musiciens, griots, conteurs…), les professionnels des médias, les animateurs sociaux, les leaders des jeunes, les leaders des associations féminines, les leaders des étudiants, les fonctionnaires actifs et retraités, les leaders syndicaux, les enseignants, les chercheurs…, cette structure rassemblera 50 personnalités de premier plan à l’échelon local ou communal, 100 au niveau d’une ville, 200 à l’échelle provinciale et 300 au niveau national.

En somme, le « Parlement Citoyen » est un niveau supplémentaire de contrôle et de pression pour pousser les nouveaux gouvernants du nouveau Congo à ne jamais cesser d’observer le maximum de rigueur et de discipline morale.

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