Avoir une bonne connaissance des relations inter-communautaires ;
Avoir une expérience confirmée dans la gestion de la chose publique ;
Etre un bon communicateur ;
Avoir un niveau de formation suffisant;
Avoir une bonne connaissance de la province ;
Faire preuve d’un sens élevé de dignité, d’intégrité, d’honorabilité, d’équité, d’humilité et d’altruisme ;
Jouir d’une bonne réputation.
Etre au-dessus de tout soupçon des malversations financières et autres crimes.
Les partis politiques, les familles politiques et autres groupes sociaux appelés à désigner les personnalités devant diriger la province du Sud-Kivu doivent tenir pleinement compte de ces critères afin d’éviter le clientélisme et la mauvaise gouvernance.
Recommandations au niveau politique Aux Gouvernants :
Implanter la culture du dialogue (communication avec la population),
Mettre fin à l’impunité dans la gestion de la province. ;
Associer les gouvernés à la conduite des affaires publiques de la province et leur rendre régulièrement compte ;
Avoir une vision globale et globalisante de la province du Sud-Kivu et bannir la marginalisation de certaines communautés ;
Les dirigeants politiques doivent s’abstenir d’exercer le commerce, pendant leur mandat ;
Renforcer l’éducation citoyenne de la population ;
Rendre gratuit l’enseignement primaire.
Aux Gouvernés
Etre tolérant.
Contribuer, chacun dans son domaine, au développement de la province.
Cultiver le sens de la participation citoyenne.
Aux décideurs au niveau central
Eviter d’interférer négativement dans les actions des gouvernants de la province.
Les leaders politiques Kivutiens oeuvrant dans les institutions à Kinshasa doivent être conscients du rôle qu’ils ont à jouer pour favoriser la bonne gouvernance au Sud-Kivu.
Réviser la loi électorale afin que le gouverneur de province soit élu, à partir de la prochaine législature, au suffrage universel.
Le gouvernement devrait s’investir rapidement, avec l’appui des partenaires internationaux, dans le projet de dégazage du Lac Kivu pour éviter une grande catastrophe naturelle imminente.
La MONUC ne doit pas demeurer indéfiniment en RDC. Le gouvernement devrait négocier un calendrier responsable et réaliste avec la MONUC pour un retrait en bon ordre.
Mener un plaidoyer tous azimuts pour que la communauté internationale aide à mettre fin à la problématique des interahamwe.
Renforcer l’encadrement et la réinsertion des victimes des guerres.
Raccourcir la durée du séjour des dirigeants provinciaux à Kinshasa.
Recommandations au niveau économique
Sanctionner sévèrement la corruption, le détournement des ressources publiques et la fraude fiscale et douanière.
Appliquer la constitution en matière de rétrocession des recettes aux provinces et EAD
Le gouvernement devrait libérer effectivement les crédits votés au profit de la province martyre du Sud Kivu, notamment :
la modernisation de l’aéroport de Kavumu (soit 10.686.509.900 Fc),
la route Kavumu – Kalehe – Goma (4.753.000.000 Fc),
l’Hôpital Général de Bukavu (475.300.000 Fc),
l’Hôpital de Mukongola (475.300.000 Fc),
l’INERA Mulungu (237.650.000 Fc),
le CRSN-LWIRO (149.240.065 Fc),
le barrage de Kabira Kalehe (2.901.200.000 Fc),
la Sucrerie de Kiliba (475.300.000 Fc),
la Cimenterie de Katana (743.960.473 Fc), …
Investir massivement dans la création et la modernisation des infrastructures économiques de base (routes, ponts, aéroports, ports lacustres …)
Exploiter urgemment le gaz méthane du lac Kivu.
Créer de nouvelles industries minières, réhabiliter et moderniser celle du secteur agricole, artisanal et minier.
Revisiter les études et plans de développement économique et social qui existent.
Relancer l’INERA et en implanter des centres d’opération dans tous les territoires avec mission d’encadrement agricole et de développement rural.
Etendre le réseau des microcrédits et banques à travers la province.
Recommandations au niveau socioculturel
Organiser régulièrement des rencontres culturelles intercommunautaires
Mettre en place une structure intercommunautaire (comité des sages, Barza intercommunautaire, à tous les niveaux), afin de renforcer la cohésion interethnique et de prévenir tout différent qui peut surgir.
Veiller à la représentation intercommunautaire et du genre dans la gestion de la chose publique
S’adresser périodiquement à la population, et multiplier les itinérances.
Mettre fin à la culture de l’impunité et sanctionner sévèrement les auteurs des actes de viol.
Vulgariser la culture de tolérance et d’acceptation mutuelle.
Que les chefs coutumiers renforcent l’encadrement de leurs populations.
Les militaires et les policiers devraient être payés décemment , régulièrement et convenablement encadrés pour éviter toute divagation qui crée l’insécurité.
Moderniser le système de payement des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Instaurer de centres de réinsertion et de rééducation des enfants de la rue.
En vue de diminuer la pression démographique sur la ville de Bukavu, lotir et urbaniser d’autres sites plus éloignés.
S’appuyer sur une architecture appropriée pour lutter contre les érosions.
Moderniser et renforcer les services de migration.