Avec la démocratie participative et la division du travail qu’elle implique, le développement cesse d’être une sorte de fantasme pour devenir une réalité palpable car, son premier mérite est d’imposer une discipline de fer dans la gestion des ressources publiques nationales. Or, pour un pays doté d’immenses potentialités, rien de tel qu’une discipline de fer dans la gestion des finances publiques pour exercer un attrait quasi irrésistible sur des capitaux extérieurs, publics et privés.
Au plan interne, la démocratie participative opérera donc au moins à deux niveaux : d’abord, faire en sorte que chaque sou dû à l’Etat tombe effectivement dans les caisses de ce dernier et n’en sorte que pour régler ses vraies créances ; ensuite, rendre politiquement infamant et socialement déshonorant la corruption et le détournement des deniers publics.
Au plan externe, la gestion orthodoxe induite par la démocratie participative permettra à notre pays de mériter à nouveau une aide publique à la fois plus consistante et de « meilleure » qualité. Le signal sera tellement fort que les opinions publiques des pays donateurs se mettront à considérer de nouveau cette aide comme un noble devoir de solidarité certes, mais aussi et surtout comme un très bon placement. La solution à l’épineux problème d’immigration clandestine en Occident, pour ne prendre que ce cas, est peut-être ici dans la mesure où la perspective d’un nouvel Eldorado à domicile provoquera un retour massif de tous ces Africains aujourd’hui en « divagation » !
Ainsi, avec une discipline de fer au plan interne – et sans que nous y laissions notre âme, notre dignité et notre souveraineté – le Congo arrivera à mobiliser annuellement – au titre des ressources propres et de l’aide publique au développement – au moins 10 milliards de dollars US pour financer un vaste programme de mise en place progressive des infrastructures et de modernisation de l’appareil étatique.
C’est la perspective d’une mise en valeur programmée et ordonnée du territoire national qui libérera, par anticipation, de multiples initiatives d’investissements dans le secteur privé. La capacité de répondre très rapidement et positivement aux attentes des hommes d’affaires rendra notre pays au moins aussi attractif que les fameux Dragons d’Asie (que sont : Hong Kong, Singapour, Taiwan et la Corée du Sud). Un minimum de cinq milliards de $US de capitaux privés extérieurs pourront ainsi atterrir chaque année sur notre territoire.
La voilà la masse critique pour faire décoller durablement l’économie du Congo : au moins 10 milliards de $US chaque année au titre des ressources publiques et au moins cinq milliards de $US au titre d’investissements privés extérieurs.
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