Lancement du mouvement des jeunes contre les violences dans les milieux scolaires et universitaires, MJVSU, le samedi 12 mai dans la salle sept fontaines située à Labotte en commune d’Ibanda.

Selon Yasmine Fati la vice-présidente de ce mouvement, celui-ci vise à prévenir les troubles dans les milieux scolaires et universitaires et encourager les jeunes à recourir au dialogue dans la revendication de leurs droits et non à des formes diverses des violences.

Pour le professeur Gyavira Mushizi recteur de l’université officielle de Bukavu, et l’un des orateurs de la conférence tenue à cette occasion, les jeunes sont de la classe dynamique capable de relever plusieurs défis auxquels fait face la RDC.

Celui-ci affirme qu’ils ne peuvent y arriver qu’en privilégiant l’éducation qui réduit la violence et rend pacifique la démarche des résolutions des conflits.

Nene Bintu, avocate de son état martèle pour sa part que le dialogue est la seule voie de traitement des différends entre les jeunes et leurs encadreurs.

Notons que le thème choisit pour cette activité est « développons un milieu d’apprentissage sur, non-violent, inclusif, et efficace en RDC ». Plusieurs jeunes venant des institutions supérieures et scolaires de la place ont pris part à cette cérémonie de lancement.

Plusieurs enfants de la chefferie de Ninja en territoire de Kabare ne vont plus à l’école suite au manque des frais scolaires.

Alors que la place des enfants se trouve à l’école, dans la chefferie de Ninja c’est le contraire.

Certains enfants s’occupent  plutôt à paitre les bêtes, d’autres passent leurs Journées à jouer au ballon et d’autres s’intéressent aux activités champêtres.

Comme il a été constaté, la pauvreté dans laquelle vivent plusieurs familles est à la base de cette situation.

A ce problème s’ajoute la prise en charge des enseignants par les parents alors qu’en majorité plusieurs familles traversent la misère à dans cette partie du territoire de Kabare.

Nos sources sur place précisent que chaque élève paye entre 1500FC et 2000FC par mois, une somme que beaucoup de parents ne trouvent pas jusqu’à ce que les enfants abandonnent les études.

« …j’ai abandonné les études en troisième année primaire suite au manque d’argent… je demande que les autorités nous prenne en charge en nous scolarisant, nous nourrir et nous vêtir… et Dieu les bénira », plaide un enfant de Ninja victime de cette situation.

Les enfants qui se rendent à l’école y vont sans tous les matériels nécessaires, étudient dans de mauvaises conditions et cela reflète la misère.

Il s’agit entre autres des uniformes et des souliers en lambeaux et utilisent pour la plus part des sachets pour porter leurs objets classiques avec le risque de les égarer ou d’être les mouiller lorsqu’il pleut.

Le préfet de L’Institut Ninja Raphael  Mambo Byamungu  fait savoir que malgré le moindre coup des frais à payer, la pauvreté caractérise plusieurs familles à Nindja.

Il plaide pour une prise en charge des enfants  par l’Etat Congolais car selon la constitution, l’enseignement primaire est gratuit.

« … malgré les moindres couts, au niveau du primaire nous payons 1500fc le mois qui est difficile à être payé par les parents démunis… au niveau de l’école secondaire nous payons 3$ au taux de 1500fc qui est aussi difficile à payer les parents… que l’Etat prenne en charge les enseignants qui encadrent ces enfants… », a dit Raphael Mambo Byamungu.

Signalons que Nindja est l’une des trois chefferies dont est composée le territoire de Kabare.

Avec une infrastructure éducative en dessous de la norme, du double point de vue de la qualité et de la quantité, les jeunes ne peuvent même pas compter sur la pratique du sport pour s’épanouir car, là encore, les équipements appropriés font cruellement défaut. Ne parlons pas de ces mouvements de jeunesse (Scout, Guide, Xaveri, Joc, etc..) qui, à une certaine époque, ont encadré avec succès la jeunesse congolaise et qui, aujourd’hui, tentent de renaître de leurs cendres. Peut-on, avec un tel constat, oser encore nier la marginalisation de la jeunesse dans notre société ?

Par la démocratie participative, nous voulons restituer à la jeunesse (80% de la population a moins de 35 ans !) sa véritable place. L’extrême jeunesse de notre population éclate au grand jour à travers ce seul chiffre : environ 54% ont moins de 18 ans, soit l’âge minimum requis pour acquérir le droit de vote. Tout le monde semble d’avis aujourd’hui que l’extrême jeunesse des sociétés africaines mérite d’être traduite dans la réalité politique.  Des initiatives sont prises ici et là pour « donner la parole  » aux plus jeunes d’entre les jeunes. Des « Parlements des Enfants » se mettent en place.

Certaines manifestations organisées ici et là par les adolescents rappellent aux adultes qu’ils n’ont pas le monopole de la conscience politique. Avec la démocratie participative – qui consiste à structurer par étages (local, provincial et national) la vie politique – il deviendra d’autant plus facile d’imaginer l’insertion des plus jeunes dans la vie politique … locale et provinciale. Les juristes, quant à eux, n’auront qu’à adapter notre législation à cette nouvelle situation certes originale. Mais, ne sommes-nous pas nous-mêmes, à maints égards, plutôt … « hors normes » ?

Ce n’est pas tellement sur les « 35-65… 80 ans » qu’il faudra compter pour engager le Congo sur la voie de profondes réformes politiques, sociales et institutionnelles auxquelles il doit se soumettre mais surtout sur les « 14-35 ans », c’est-à-dire ceux-là mêmes qui ont encore leur avenir devant (et non derrière) eux !

Le premier à prôner l’émancipation de la femme congolaise fut … le Général-Président Mobutu. Celui-là même qui, en réalité, ne fit rien d’autre que réduire cette dernière à sa plus simple expression. Sous la deuxième République en effet, des femmes parvinrent à occuper des fonctions éminentes dans la hiérarchie politique de ce pays sans que l’on ne sache pas toujours sur quels critères telle femme avait été choisie par le « Guide » plutôt que telle autre.

Certes, nommer au poste de Ministre et même de Ministre d’Etat la première femme diplômée d’Université de ce pays fut perçu en son temps comme un signal fort en direction de la femme congolaise. Mais la suite ouvrit les yeux aux uns et aux autres – particulièrement aux principales concernées – sur les véritables motivations du Président Mobutu.

Par la démocratie participative, nous voulons rendre effective l’émancipation de la femme. L’émancipation dont il s’agit ici est en fait une « émancipation qualitative », soucieuse avant tout de garantir, dans les faits, des chances égales entre hommes et femmes (garçons et filles) en matière d’éducation et/ou de formation. Car, à nos yeux, le principal ennemi de la femme dans la noble lutte qu’elle doit mener contre l’inégalité basée sur le sexe n’est ni l’homme, ni la femme. Son principal ennemi c’est … l’ignorance ou plutôt l’exploitation politicienne qui en est faite. 

Avec le système de quota, les revendications qui ont cours aujourd’hui dans le cadre du « Gender » donnent l’air de ne pas mettre suffisamment d’accent sur l’aspect qualitatif du problème. La démocratie participative permettrait de valoriser encore davantage la femme parce que, tout en lui assurant des chances égales en matière d’éducation et/ou de formation, elle offrira des possibilités illimitées à toutes les femmes qui le méritent.

En attendant, il va falloir imaginer une formule inédite, un mécanisme spécial, une sorte de « discrimination positive » pour donner l’occasion aux plus brillantes des femmes Congolaises de briller de leurs mille feux ! Il faut instituer des critères spécifiques mais rigoureux pour faire émerger les meilleures d’entre les femmes à chaque échelon de gouvernance.

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