Un compte rendu de la Monusco publié ce lundi 9 octobre 2017 rapporte qu’un mouvement de femmes pour la paix regroupant plusieurs associations féminines des territoires d’Uvira et de Fizi a rencontré, le vendredi dernier, les responsables de la Mission onusienne à Uvira pour discuter notamment des questions sécuritaires dans la région sud du Sud-kivu.

«Cette rencontre avec la MONUSCO est l’une des recommandations formulées la veille à l’issue d’une table ronde sous régionale  organisée à Uvira par des femmes venues du Burundi, du Rwanda et de la RDC. Une rencontre qui a lieu quelques jours seulement après l’attaque repoussée de la cité d’Uvira par des éléments Maï Maï. Occasion donc pour ces femmes, d’abord mères, épouses et ensuite responsables d’associations, de s’impliquer pour la paix et la cohabitation pacifique. Toutes les communautés étaient ainsi confondues dans ce groupe de femmes pour la paix venues d’Uvira et de Fizi », lit on dans le compte rendu de la Monusco.

Fin-septembre, la cité d’Uvira a été secouée par les affrontements entre les FARDC et la milice Maï-Maï Yakutumba. Ce qui avait contraint la Monusco à déployer ses troupes sur place pour la protection des civils contre les violences résultant de ces  affrontements armés. D’après le communiqué de la Monusco, la rencontre de ce mouvement des femmes avec la Monusco contribue donc au combat pour la restauration de la paix dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

Un éboulement survenu la nuit de samedi 17 déc. au dimanche 18 déc. dans une mine d’or à Makungu en territoire de Fizi dans le sud du Sud-Kivu, a déclaré à l’AFP le ministre des Mines de cette province, Mr. Apollinaire Bulindi.
« Ce bilan qui avant hier a été de 20 morts vient de s’alourdir à 80 morts. Le ministre déclare que ce bilan peut encore s’alourdir car beaucoup de gens exploitent en désordre dans cette carrière », a-t-il ajouté, faisant référence aux « creuseurs artisanaux » (mineurs clandestins) qui pullulent sur de nombreux sites miniers congolais.
« Nous (les autorités provinciales, ndlr) ne contrôlons pas cette carrière, ce sont des militaires qui l’exploitent et nous ne savons pas y mettre l’administration minière », a ajouté le ministre.
L’éboulement pourrait avoir été provoqué par des pluies très abondantes.
Pratiquement dépourvu d’infrastructures, le territoire de Fizi est une zone traditionnellement hostile au pouvoir de Kinshasa.
Aujourd’hui, la zone, où l’on trouve de nombreuses mines d’or est le repaire des maï-maï Yakutumba, du nom d’un ancien officier de l’armée régulière qui s’est proclamé « général » et affirme vouloir chasser M. Kabila du pouvoir quand, selon certains rapports d’experts, il se contente surtout de contrôler divers trafics avec la Tanzanie à travers le lac Tanganyika, qui sert de frontière naturelle entre ce pays et le Congo.

La situation sécuritaire s’améliore depuis un mois à Lubondja, chef-lieu du groupement de Basikalangwa, en territoire de Fizi. C’est le constat fait dimanche 25 septembre par une délégation mixte de la Monusco, des FARDC et du gouvernement provincial du Sud-Kivu qui s’est rendue dans ce village.

Selon l’administrateur du territoire de Fizi, Louis Boboto, l’activité économique a repris. Le retour à la légalité et à la normalité s’opère et est également perceptible. Cette amélioration de la situation sécuritaire est le fruit de la collaboration entre la MONUSCO et les FARDC, ajoute-t-il, précisant que les deux forces ont conjugué leurs efforts pour lutter contre l’insécurité et mieux protéger les civils.

En plus du soutien logistique apporté aux FARDC dans la traque des groupes armés, la MONUSCO a installé une base militaire temporaire pour mettre fin aux exactions des groupes armés dans la zone de Lubondja.

Cette zone est très connue pour sa vaste forêt, sanctuaire des groupes armés Maï-Maï et des rebelles burundais du FNL. Elle est souvent confrontée aux problèmes de migration, des conflits inter-ethniques et surtout par l’activisme de groupes armés.
Il y a trois mois par exemple, des cas d’embuscades, de vol des vaches, de la collecte illégale de taxes, de viols, de pillages et demeurtres ont été signalés.

Des groupes armés qui opèrent dans cette région commettent plusieurs exactions, tant sur la population civile que sur des Forces armées de la RDC.

Malgré cette amélioration de la situation sécuritaire, l’administrateur du territoire et quelques autorités locales plaident pour laconsolidation de la paix et la relance de l’économie locale. Louis Boboto demande entre autre aux FARDC d’accroitre leurs effectifsà Lubondja pour stopper tout soutien des populations locales aux groupes armés. Il recommande également le prolongement de la présence militaire de la MONUSCO dans la zone.