Après une série de bras de fer qui aura durée près de 6 ans entre le Gouverneur Marcellin Cishambo et ses administrés, ponctuée par des motions de défiance initiées par les députés provinciaux de sa propre famille politique, la Province du Sud Kivu doit se trouver bientôt un 4 ème gouverneur en 10 ans.

Depuis les élections « démocratiques » de 2006, il y a eu Cibalonza Célestin, Louis Léonce Muderhwa et Chishambo Marcellin, tous recommandés par l’Autorité Morale, ensuite élus gouverneur de province au grand dam de la population, par les mêmes 36 députés provinciaux de la Majorité Présidentielle encore en fonction, puis rappelés à Kinshasa pour consultation et finalement poussés à la démission dans les mêmes conditions.

ADIB BUKAVU ADIB SUD-KIVU

Que veut la population du Sud-Kivu !!!!!!!! et !!!!!! Qui succedéra à Chishambo Marcellin????? 

Par sa décision N°047/CENI/BUR/17 du 02 aout 2017, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié la liste des candidatures recevables à l’élection des gouverneur et vice-gouverneur de province notamment pour la province du Sud Kivu où la vacance à la tête de l’Exécutif Provincial a été constatée et exprimée par la lettre de Monsieur le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, réf. N°25/CAB/VPM/MDNTERSEC/ERS/536/2017 du 14 juillet 2017, adressée à Monsieur le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante. 

Sur les 41 formulaires retirés, neuf dossiers de dépôt de candidatures avaient été officiellement réceptionnés à la fermeture du bureau provincial de la CENI à Bukavu à la date du 25 juillet 2017 à minuit. Et par sa décision ci-haut citée, le Rapporteur de la CENI avait rendu public, le 02 aout 2017, comme prévu dans la décision N°044/CENI/BUR/17 portant convocation du scrutin et publication du calendrier, les sept noms des candidats retenus sur la liste provisoire et parmi lesquels figure le Gouverneur successeur à Marcellin Chishambo.

Suivant l’ordre alphabétique, il s’agit de : Aganze Chibembe Juste (Ind), Bagayamukwe Tadji Gustave(Ind), Mirindi Basheka Jean Pierre(Ind), Mudekereza Koko Constant(Ind), Mushi Bonane Sylvanus(Ind), Nyamugabo Bazibuhe Claude(MP), Zihindula Mushengezi Elie(UDDS)

Sans tarder et contrairement à toutes les fois précédentes, cette fois la population est décidée d’en découdre avec les candidats imposés. Elle élève la voix à travers la Société civile, les mouvements citoyens et tous les partis politiques de l’opposition pour accompagner le souhait du député provincial Rugusha, initiateur de la motion de défiance contre Monsieur Chishambo, dans la logique de contrer tout candidat originaire d’un parti politique et surtout de la Majorité Présidentielle.

En effet , la triste expérience de gestion des gouverneurs précédents imposés par l’Autorité Morale de la MP, vécue au Sud Kivu depuis 2006 et ailleurs dans beaucoup d’autres province recommande, aujourd’hui le soutien total à un candidat réellement indépendant des partis politiques et qui répond aux critères fixés dans le profil recommandé par l’élite intellectuelle du Sud Kivu à l’issue du séminaire atelier organisé à Kinshasa par ADIB du 16 au 18 avril 2010 sur « La Problématique de la Gouvernance au Sud Kivu », pour le choix des dirigeants politiques au Sud Kivu.

Il doit en plus  ; être patriote et rassembleur; avoir une bonne connaissance des relations inter-communautaires; avoir une expérience confirmée dans la gestion de la chose publique; être un bon communicateur; avoir un niveau de formation suffisant; une bonne connaissance de la province; faire preuve d’un sens élevé de dignité, d’intégrité, d’honorabilité, d’équité, d’humilité et d’altruisme; jouir d’une bonne réputation; être au-dessus de tout soupçon de malversation financière et autres crimes 

Gustave bagayamukwe detenu politique en rdc

Bien qu’il soit encore détenu à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa sans jugement et sans aucune infraction, la population Sud-Kivutienne ne jure que pour cet homme capable de répondre à ses besoins pour le moment. Elle demande au pouvoir de lui ramener ce fils afin que sous son leadership, elle puisse poursuivre l’œuvre commencée avec lui et stopper en 2013 par son arrestation, celui d’Unir toutes communautés tribalo-ethniques du Sud Kivu vers un seul et même idéal, le développement de la Province.

Ce fils du terroir pour qui le bonheur du Sud-Kivu a toujours était un apostolat depuis plusieurs années, s’appelle Gustave BAGAYAMUKWE TADJI, affectueusement appelé « L’homme de Bukavu » et Président du Comité Exécutif de l’Association pour la Défense des Intérets du Kivu-Bukavu (ADIB).

Qui est il réellement et pourquoi Gustave BAGAYAMUKWE pour le Sud-Kivu maintenant ?

Gustave Bagayamukwe

Gustave Bagayamukwe, est l’un des membres fondateurs de cette association encore en vie. Il a conduit toutes les initiatives, les réflexions et les actions concrètes en faveur des nos populations au SudKivu. C’est le membre idéal qui incarne dans sa chair et son sang la vision politique de ADIB, et donc l’homme idéal pour matérialiser les recommandations issues du séminaire-atelier de 2010 pour une paix durable et une bonne gouvernance au Sud Kivu.

Il est bien connu partout dans tous les territoires. Il a la confiance et le crédit de toute la population pour avoir mené de main de maitre la caravane de plaidoyer des recommandations destinées aux différentes tribus dans la ville de Bukavu et tous les 8 territoires du Sud Kivu profond. Dans chaque entité, il avait rencontré les administrateurs de territoire, les chefs coutumiers, les responsables des différentes confessions religieuses, ceux des ONG, de la société civile, de la Fédération des Entreprises du Congo, des services de sécurité et même les groupes d’auto défense populaires éparpillés dans la province.

A cette époque où il était ainsi au chevet de la Province, aucune autre motivation que son amour profond pour la province. Aucune ambition politique ni intérêt personnel quelconque étant donné qu’il était encore un Haut Fonctionnaire de l’Etat à la Banque Centrale du Congo. 

Lisez et faites lire les documents téléchargeables sur les liens ci-dessous et visitez le site internet de l’Association créée depuis 1995 pour défendre les intérêts du Kivu-Bukavu, afin de connaitre davantage l’homme et ses actions.

ADIB BALISE L’AVENIR DU SUD KIVU (voir conclusion de la réflexion et programme d’actions élaborés par plus de trois cents élites intellectuelles originaires du Sud-Kivu en 2010 à la suite de la démission forcée du Gouverneur Louis Léonce Muderhwa, 55 jours après son rappel à Kinshasa par sa hiérarchie politique).

Télécharger Les Livres de l’ADIB

  • ADIB BALISE L’AVENIR DU SUD-KIVU

  • LA VISION DE L’ADIB

DEPART (Vision politique de notre association pour un développement harmonieux de notre pays), 

https://www.adib.cd

 

Au fil des temps et des années, le constat est clair. La rigueur et l’intransigeance de la population du Sud-Kivu ne lui a pas du tout profité et encore moins favorisé le développement de cette province. En effet, une analyse comparative portée sur les 20 dernières années qui coïncident avec la fin du règne de la dictature mobutienne (1996 à l’Est), laisse croire à première vue que le Sud-Kivu est la seule province de notre pays à avoir refusé d’être gouverné par ses propres fils.

Pendant toute la durée de la 2ème République, la grande Province du Kivu avec comme chef-lieu Bukavu a connu des problèmes politiques (changements successifs des gouvernants) et sécuritaires (réfugiés rwandais et burundais) qui n’ont pas impactés si négativement le social de la population et le processus de développement de notre province comme ce qui nous est arrivé à partir de la fin de ce régime. Tous les gouvernants à tous les niveaux étaient nommés parmi les zaïrois originaires de n’importe quelle province de notre pays. Et les choses semblaient rencontré les aspirations de toutes nos populations, en ce compris, toutes les communautés, les ethnies et tribus des actuelles provinces du Nord-Kivu et Maniema à l’époque encore districts de Uvira, Goma et Kindu, concentrées dans la ville de Bukavu, chef lieu de province d’où émanait la gestion de toute la province.

En 1988, quand le régime mobutu prend conscience des difficultés de gestion administrative de ce pays continent et décide de la création des 26 provinces afin de rapprocher les gouvernants des gouvernés, la Province du Kivu est choisie pour test de ce processus qui devrait s’étendre progressivement sur les autres provinces après évaluation des avantages et inconvénients. Le Grand Kivu donne ainsi naissance à trois provinces : Le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu qui garde la capitale Bukavu comme chef lieu. Les événements qui suivront n’ont plus permis au régime de l’époque d’évaluer comme prévu les effets de cette nouvelle formule de gouvernance afin de l’étendre ou non au pays tout entier.

C’est en 2010, suite aux difficultés patentes de la 3ème République à gouverner spécialement la province du Sud-Kivu, que nous nous sommes senti interpellés, nous membres de l’Association pour la Défense des Intérêts du Kivu-Bukavu (ADIB) pour évaluer exhaustivement la situation générale de cette province face à la problématique de sa gouvernance.

Tout est partie de ce rappel à Kinshasa de Monsieur Louis Léonce Muderhwa, 2ème Gouverneur de province élu démocratiquement par la majorité au pouvoir et poussé à la démission dans les mêmes circonstances que son prédécesseur, à un moment où la population, pour sa part, exigeait la démission du bureau de l’Assemblée Provinciale. Tout permettait de penser à l’instauration d’un état de siège au Sud-Kivu pour des raisons obscures. C’est dans ces conditions qu’il nous a paru impérieux de réfléchir sur la situation générale au cous du séminaire atelier organisé à cet effet du 16 au 18 avril 2010 à Kinshasa et qui a réunit 350 membres de notre élite intellectuelle.

Premier constat : dans le même temps (1996-2010), les mêmes circonstances (occupation et démocratie), sous les mêmes régimes (AFDL, RCD, 1+4, PPRD et alliés) et avec les mêmes difficultés (réfugiés et groupes armés), la province du Sud-Kivu compte 16 gouverneurs de province (12 effectifs et 04 intérimaires) alors que le Maniema et le Nord-Kivu n’en compte que trois correspondant aux changements normaux à la suite des changements des régimes successifs dans cette partie du territoire national.

  1. Révérend Pasteur KYEMBWA Walumona (Fin 2ème république)
  2. Professeur Anatole BISHIKWABO CHUBAKA (Début AFDL)
  3. Professuer Jean MAGABE
  4. Monsieur Norbert KANTITIMA BASHENGEZI (Début RCD)
  5. Monsieur Patient MWENDANGA
  6. Monsieur CHIRIBANYA
  7. Monsieur Jean Pierre MAZAMBI
  8. Monsieur Augustin BULAIMU WITE NKATE
  9. Monsieur Déogratias BUHAMBAHAMBA (1 + 4)
  10. Monsieur Célestin CHIBALONZA (Début démocratie)
  11. Monsieur Louis Léonce MUDERHWA
  12. Monsieur Marcellin CHISHAMBO (2010 à ce jour)

Et les quatre Gouverneurs intérimaires: Monsieur Didace KANINGINI, Monsieur Ignace MUPIRA MAMBO, Monsieur Richard WATUNAKANZA, et Madame Aurelie BITONDO.

Il sied d’indiquer que sous l’occupation du RCD, Un autre gouverneur et un vice gouverneur étaient nommés par Kinshasa, avec résidence à Kinshasa: Monsieur Modeste MUSAMBA et Madame

Deuxième constat: Pendant toutes ces années, certains projets repris chaque année au budget de l’Etat depuis 1996 jusqu’en 2010, n’ont jamais connu ne fut ce qu’un début d’exécution. Il s’agit notamment :

  1. La modernisation de l’Aéroport de Kavumu : 10.686.509.900 CDF
  2. La Route Kavumu-Kalehe-Goma: 4.753.000.000 CDF
  3. L’Hôpital de Référence de Bukavu :475.300.000 CDF
  4. L’INERA-Mulungu: 237.650.000 CDF
  5. Le CRSN-LWIRO: 149.240.065 CDF
  6. Le barrage de KABIRA à Kalehe : 2.901.200.000 CDF
  7. La Sucrerie de Kiliba : 475.300.000 CDF
  8. La Cimenterie de Katana : 743.960.473 CDF

Il appert que ni le gouvernement Central, ni les différents gouvernements provinciaux successifs ne se sont jamais posés la question de pourquoi tous ces projets n’ont pas connu un début d’exécution d’une part et pourquoi le budget de l’Etat continue à reprendre pendant 14 ans des montants qui ne sont pas utilisés pourtant destinés aux projets  bien identifiés depuis.

Après nos investigations, aucune autre raison que le fait qu’aucun des tous ces gouvernements provinciaux successifs n’a eu le temps matériel de travailler effectivement. A peine un gouverneur nommé entrait en fonction, la population demandait son départ et dans cette gué-guerre quasi permanente la province du Sud-Kivu n’a pas été gouvernée pendant 14 ans.

Il est clair que notre population a toujours été politiquement mûre et étroitement liée aux valeurs républicaines d’instauration d’un Etat de droit et aux valeurs traditionnelles qui constituent la trame de la vie communautaire. Aussi, elle a toujours exigé des hommes d’état et spécialement de ses propres fils  d’observer des valeurs positives rigoureuses dont l’Excellence et l’Élitisme en toute circonstance pour mériter son accompagnement.  Cette intransigeance n’a d’égale que l’attachement à ces valeurs.

La question à laquelle nous devrions tous répondre est celle de savoir si cette rigueur absolue est une chance ou un obstacle au développement du Sud-Kivu? Est ce un frein à la démocratisation, à la décentralisation et à la modernisation? Quel impact sur la gouvernance? Et pourquoi, cette population ne s’est jamais accordé sur une personne qu’elle pourrait imposer à tous?

Des réponses dans d’autres articles sur ce site internet ou dans nos écrits.