La situation reste tendue dans la cité d’uvira, les balles crépitent de partout créant ainsi une psychose général au sein de la population.

« Ce sont des tirs des FARDC qui pourchassaient les rebelles Mai Mai fidèles à un certains Kara-Kara alliés à Yakutumba sur les collines surplombant la cité d’Uvira qui ont paniqué la population mais pour le moment la situation est sous contrôle », nous affirme le porte-parole adjoint de la 33ème région militaire des FARDC le Capitaine Dieudonné Kaseraka. Il ajoute que la cité d’Uvira est jusqu’à présent à l’abri des miliciens Mai-Mai Yakutumba que l’armée combat présentement dans la localité de Mboko Territoire de Fizi, environs cinquante kilomètres au Nord d’Uvira.

« Sachez qu’au-delà de la guerre militaire, les rebelles peuvent aussi crée une guerre psychologique pour faire croire qu’il est puissant », déplore Kasera.

Selon la société civile, c’est depuis le matin que des tirs sporadiques à l’arme légère ont commencé à retentir dans la cité d’Uvira notamment aux environs de la prison de Mulongwe créant ainsi une psychose généralisée au sein de la population.

« A partir de cet après midi des tirs à l’arme lourde sont entendu vers Kigongo 12 km de la cité d’Uvira et à partir de Makobolo à 15 km d’Uvira sur la route qui mène à Fizi ou sont signalés les rebelles Mai Mai YAKUTUMBA en provenance de Fizi. Les élèves de quelques écoles ont été libérés, Boutiques, magasins ont aussi fermés paralysant ainsi toutes les activités dans la cité d’Uvira. Quelques camions des militaires FARDC sont installés au port de Kalundu vers 13 heures locales. Vers 16 heures la situation s’est compliqué davantage, des militaires tirent dans tout les sens dans la cité d’Uvira,, ils tirent un sens unique, je ne sais pas pourquoi », se plaint Claude Misare, Président de la Nouvelle Société Civile Congolaise.

Suite à une attaque le 1er mars dans le Maniema dans le quartier résidentiel des agents de Namoya Mining, une filiale de la  compagnie aurifère Banro corporation, deux expatriés et trois Congolais ont été enlevés, selon la société civile locale.

L’attaque a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi à Salamabila, à environ 375 kilomètres au sud de la ville de Kindu, territoire de Kabambare. 

Malgré l’absence de bilan communiqué par l’entreprise Banro corporation sur cette attaque, la société civile de Salamabila a déclaré qu’il s’agit d’un groupe d’hommes armés conduit par Cheick Assani qui a pris d’assaut un luxueux quartier résidentiel des agents de Namoya Mining à Salamabila.

Cinq personnes ont été enlevées dont un Français, un Tanzanien et trois Congolais.

 

 

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères français confirme « la présence d’un ressortissant français parmi les personnes enlevées le 1er mars dans l’Est de la RDC ».

« Nous n’avons à ce stade aucune information concernant les auteurs de l’enlèvement. Nous sommes mobilisés, en lien avec les autorités congolaises pour faire toute la lumière sur ces faits et parvenir à la libération de notre compatriote », ajoute le texte.

Les agents de Namoya Mining
Les agents de Namoya Mining

 

Julien Makoba, président de la société civile de Salamabila, décrit la scène :

« ils ont commencé à tirer, c’est pour cela qu’il y a eu trois blessés. Ensuite, ils sont repartis avec cinq personnes, avec une jeep. Nous déplorons ces actes car nous avons besoin de la paix ».

D’autres sources contactées sur place confirment ces informations et ajoutent que parmi les blessés figure un policier de la mine grièvement touché par balle.

La nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI, condamne cette incursion armée et estime que ces attaques répétitives contre des filiales de Banro corporation traduisent un profond malaise au sein de la communauté.

 

Jean Chrysostome Kijana, président national de la NDSCI, explique qu’il faut condamner ces attaques contre les sites miniers et qu’elles « ne devraient pas être prises à la légère » par la société civile et l’Etat congolais.

Pour Jean Chrysostome Kijana, ce climat d’insécurité est de nature à décourager des investisseurs privés en RDC, et l’Etat doit prendre des dispositions et sécuriser l’espace et les populations.

Namoya Mining
Namoya Mining

Cette incursion armée contre Banro corporation suscite des interrogations dans l’opinion étant donné qu’elle intervient moins d’un mois d’une autre attaque cette fois à Twangiza Mining, une autre filiale de Banro établie à Luhwinja en territoire de Mwenga au Sud-Kivu. L’attaque avait coûté la vie à trois policiers et un assaillant le 7 février 2017.

Avant Banro, les creuseurs artisanaux ​sur ce site avaient été déplacés de Namoya vers la localité de Matete, à 25 kilomètres au sud de Salamabila.

Réportage: Ernest Muhero

La province du Sud-Kivu est secouée ce dernier temps par les assassinats repetés, la population Sud-kivutienne a besoin d’une importante sécurité et ne peut compter que sur les agents de l’ordre (La Police).

Une chose à regretter est l’incivisme constaté chez la plupart de nos policiers qui ignorent et bafouent les réglements de notre Police Nationale et continuent à ce comporter bizarrement aux yeux de la population.

Un agent de la police ivre et ridiculisé au yeux de la population

Ce dernier temps nous remarquons les comportements inciviques chez la majorité de nos policiers qui, certains buvent de l’alcool interdit communement appelé SAPILO, jusqu’à faire des choses extra-ordinaires aux yeux de la population qu’ils sont sensés assurer la sécurité de leur biens et leur personne tout en mettant de l’ordre.

Police Congolaise
Un agent de l’ordre entrain de salire l’environnement

Nous recommandons à nos jeunes d’acquérir une meilleures instruction civique avant d’intégrer à la Police Nationale. Elle doit être modèle dans tout ce qui est en rapport avec le civisme. Elle doit veiller à respecter l’environnement en plus de le protéger contre les immoraux et les malfrants. Le dynamisme et le patriotismes sont deux facteurs que tous les agents de l’ordre doivent avoir en commun. 

La situation sécuritaire s’améliore depuis un mois à Lubondja, chef-lieu du groupement de Basikalangwa, en territoire de Fizi. C’est le constat fait dimanche 25 septembre par une délégation mixte de la Monusco, des FARDC et du gouvernement provincial du Sud-Kivu qui s’est rendue dans ce village.

Selon l’administrateur du territoire de Fizi, Louis Boboto, l’activité économique a repris. Le retour à la légalité et à la normalité s’opère et est également perceptible. Cette amélioration de la situation sécuritaire est le fruit de la collaboration entre la MONUSCO et les FARDC, ajoute-t-il, précisant que les deux forces ont conjugué leurs efforts pour lutter contre l’insécurité et mieux protéger les civils.

En plus du soutien logistique apporté aux FARDC dans la traque des groupes armés, la MONUSCO a installé une base militaire temporaire pour mettre fin aux exactions des groupes armés dans la zone de Lubondja.

Cette zone est très connue pour sa vaste forêt, sanctuaire des groupes armés Maï-Maï et des rebelles burundais du FNL. Elle est souvent confrontée aux problèmes de migration, des conflits inter-ethniques et surtout par l’activisme de groupes armés.
Il y a trois mois par exemple, des cas d’embuscades, de vol des vaches, de la collecte illégale de taxes, de viols, de pillages et demeurtres ont été signalés.

Des groupes armés qui opèrent dans cette région commettent plusieurs exactions, tant sur la population civile que sur des Forces armées de la RDC.

Malgré cette amélioration de la situation sécuritaire, l’administrateur du territoire et quelques autorités locales plaident pour laconsolidation de la paix et la relance de l’économie locale. Louis Boboto demande entre autre aux FARDC d’accroitre leurs effectifsà Lubondja pour stopper tout soutien des populations locales aux groupes armés. Il recommande également le prolongement de la présence militaire de la MONUSCO dans la zone.