Accompagner les paysans, les pêcheurs et les éleveurs

bukavu_vue_du_lac_1_0 Quel Congo à l’horizon 2020 en matière de production agricole, halieutique ou de l’élevage ?

Avec les atouts qui sont les siens, le Congo peut légitimement ambitionner de produire chaque année au moins un million de tonnes de café, un million de tonnes de cacao, cinq millions de tonnes d’huile de palme et de palmiste, dix millions de tonnes de riz, dix millions de tonnes d’arachides , trente millions de tonnes de manioc, cinquante millions de tonnes de pommes de terre,  cinquante millions de tonnes de haricots, quinze millions de tonnes de petits pois, trois millions de tonnes de coton, cinquante millions de tonnes de soja, cent millions de tonnes de maïs, etc.

Les eaux du fleuve, des rivières et des lacs sont, quant à elles, capables d’offrir pas moins de deux millions de tonnes de poissons par an.

S’agissant du petit élevage, le Congo est à même de viser une production annuelle de 500 millions de poulets, 500 millions de lapins, cinquante millions de canards, 100 mille tonnes de poissons produits par les étangs …Les chèvres, les porcs et les moutons peuvent également faire l’objet d’une production « industrielle » !

Il existe par ailleurs d’importantes zones propices à l’élevage du gros bétail tant à l’Est (Nord Katanga, Nord Kivu, Ituri…) qu’à l’Ouest (Kongo Central, Bandundu …) et même au Centre.

Vâches des communautés pastorales dans le Sud Kivu, 2006.

Avec le paquet des mesures envisagées ici, les précieux acteurs de progrès que sont les agriculteurs, pêcheurs et éleveurs connaîtront un développement prodigieux pour peu que soit mis en place un dispositif d’accompagnement en amont et en aval de ces opérateurs.

En amont, il faut veiller à rendre disponibles des semences améliorées, des engrais, des produits vétérinaires et/ou phytosanitaires, des pesticides, etc. En aval, il faut aider à construire d’immenses silos de stockage des produits vivriers secs tels que le riz, le maïs, les haricots, les arachides et autres céréales ; installer le long du fleuve, des cours d’eau et autour des lacs poissonneux des chaînes de chambres froides, des structures de salaison, des unités de conserverie, etc. Avec, au titre d’accompagnement, une affectation annuelle de 200 (deux cents) millions $US, ce secteur sera progressivement relancé.