Données géographiques et culturelles

carte administrative de Walungu

Données géographiques

Ordonnance de création : Le territoire de Walungu fut officiellement créé par ordonnance présidentielle N°65-221 du 3 mai 1967 révisée en 1982 par l’ordonnance 82-006 du 25 février 1982.

Localisation : Le territoire de Walungu est une entité décentralisée de la Province du Sud-Kivu situé à l’Est de la RDC. Il est situé à 45 km de la Ville de Bukavu sur la Route nationale N°2 Bukavu-Maniema.

Ses coordonnées géographiques sont :

  • 2°38’ de latitude Sud
  • et 28°40’ longitude Est.

Limites et subdivision administrative : D’une superficie de 1.800km² (1.605km² pour la chefferie de Ngwesheet 195km² pour la chefferie de Kaziba), le territoire de Walungu est limité :

  • Au Nord : par le Territoire de Kabare,
  • Au Sud : par le Territoire de Mwenga,
  • A l’Est : par la Collectivité de Bafulero (Territoire d’Uvira), la Rivière ruzizi, la République du Rwanda et celle du Burundi,
  • A l’Ouest : par les Territoires de Shabundaet Kabare.

Le territoire de Walungu est subdivisé en deux chefferies : Chefferie de Ngweshe (au Nord et Sud-Est) et la chefferie de Kaziba(au Sud).

En 2014, sa population est estimée à 716.671 habitants (dont 672.436 habitants pour la chefferie de Ngwesheet 44.235 pour la chefferie de Kaziba). Sa densité est de 398 habitants par km².

Climat : Avec une altitude variant entre 1.000m (à l’Est à Kamanyola) et 2.000m à Mulumemunene, le territoire de Walungu a un climat tropical froid de basse altitude. Il y existe deux saisons : la saison sèche (Mai – Septembre) et la saison pluvieuse (Septembre – mai) avec des températures variant entre 17°C (en Juillet) et 20°C (en Octobre), et des précipitations oscillant entre 900 et 1.500mm par an avec une moyenne annuelle de 1.300mm.

Etant une partie du BUSHI qui s’étend entre l’équateur au nord et le tropique du Capricorne au Sud, le territoire de Walungu est logé dans les massifs de Mitumbasur le versant Ouest du Rift Valley.Ce positionnement dans les montagnes lui confère un climat doux et sec (un climat d’altitude).

Sol et sous-sol

Le territoire de Walungu a une grande complexité des variétés des sols, mais de façon général on y rencontre des sols argilo-sablonneux  du type latérite rouge, les sols noirs meubles, les sols caillouteux  et les sols alluvionnaires dans les marais. En général le sol de Ngweshe est argileux et de plus en plus pauvre à cause des érosions et de la surpopulation. C’est ainsi qu’il y a beaucoup de conflits de terre dans ce territoire et l’élevage diminue sensiblement par manque de pâturages. Son relief, très accidenté, est composé de hautes chaines de montagnes et de collines entrecoupées de pénéplaines marécageuses. Les vallées à basse altitude logent la rivière Ruzizi en groupement de Kamanyolaet la rivière Ulindidans le groupement de Mulambaen chefferie de Ngweshe.

Le sous-sol du territoire de Walungu regorge d’importants gisements d’or, de cassitérite, de coltan et du wolfram. A ce titre, on retrouve des anciennes mines exploitées par la société SOMINKI qui était basé à Luntukuludans le groupement de Mulamba.

Végétation

La végétation du territoire de Walungu est constituée des savanes herbeuses, de quelques réserves forestières de Mugaba et Mushwere et des boisements disséminés à travers le territoire (constitués pour la plupart par les colons, la Mission Antiérosive – MAE – et le Comité National du Kivu – CNKI -).

Hydrographie

Le Territoire de Walungu est arrosé essentiellement par des rivières dont les plus importantes sont Luvinvi, Ulindi et Kadubo. La plupart de ces dernières se jettent dans la rivière Ruzizi.

Il existe d’autres petites rivières Nsesha, Mugaba, Luzinzi, Mayi-Mingi et Gombo.

Le territoire de Walungu comporte en son sein un petit lac nommé Mudekera au-dessus des hautes montagnes dans la chefferie de Kaziba, son emplacement lui confère un statut de site touristique.

Environnement et écologie : La situation écologique n’est guère luisante dans le territoire de Walungu du fait de la dégradation  très prononcée de l’environnement à cause  notamment  de l’érosion, le déboisement des sites protégés et des bassins versants et la régression des forêts suite à la pression démographique. Cela continue à réduire fortement la surface exploitable dont disposent les ménages. L’érosion est considérée ici comme le premier phénomène responsable de la baisse de la productivité des sols qui frappe plus de 50 % des  ménages dans le territoire.

Particularités et richesses du territoire

Les particularités climatiques et géographiques, prédisposent le territoire de Walungu à une émergence certaine :

Agriculture. Avec les pluies abondantes enregistrées et ses pénéplaines marécageuses, la population de Walungu parvient à pratiquer pendant toute l’année ses cultures (principalement vivrières).

Elevage. Avec sa végétation (la savane herbeuse), le territoire de Walungu est très propice à l’élevage

Minerais. Le sous-sol du territoire de Walungu regorge d’importants gisements de minerais dans sa partie sud principalement en groupement de Mulamba. Il s’agit de : coltan, or, cassitérite et du walfram.

Energie. Avec son nombre important de chutes d’eau reparties sur son réseau hydrographique, le territoire de Walungu a un potentiel énergétique dont l’exploitation serait nettement utile au plus grand nombre (Walungu et les territoires environnants).

Données culturelles
  • Regroupements sociaux et culturels : Le territoire de Walungu compte deux ethnies principales : les Shi(Bashis) majoritaires, ils représentent près de 80% de la population et sont repartis sur l’ensemble du territoire et les Rega (minoritaires) habitant essentiellement le Sud-Ouest en groupement de Mulamba. On y trouve principalement trois tribus : les Bishugi, les Mparanyiet les Banyisuma. Les principaux clans sont repartis de la manière suivante : du côté SHI (les  Banyamocha, les Basheke, les Bafoba, les Banyamurenge, les Bashinjahavu, les Banyambala, les Barhana, les Barhungu) et du coté Rega(Banyisuma). Signalons cependant que dans les Villages constituant de frontières il existe pour la plupart des minorités de ressortissants des territoires voisins.
  • Organisation sociale : Les Bashi, majoritaires du territoire de Walungu, sont organisés dans un système féodal décentralisé. Le terrain revêtant la principale valeur familiale, chaque ménage en est majoritairement détenteur, y établit sa résidence et y pratique les cultures nécessaires pour sa subsistance (à ce titre, au Bushi acheter de la nourriture se qualifierait de signe de pauvreté). Ils sont regroupés en plusieurs royautés souveraines dirigées par un Mwami (au niveau de chefferie).
  • Les valeurs : Le territoire de Walungu, essentiellement Shi, est cultivateur (de subsistance) et éleveur. La vache est l’animal le plus important. Il constitue une richesse et une référence culturelle, et alors un statut social visible.La vache est le principal de la dot lors des mariages. La population de Walungu est fervente éleveuse des chèvres, poules, des porcs et des petits bétails ; conférant à cet effet à l’élevage la nature de réserve de valeur, de bien d’échange et de denrée alimentaire.
  • Régime foncier : S’agissant du régime foncier au Bushi, la terre appartient en principe au Mwami et son clan, les habitants accèdent aux terres par héritage. Les autres personnes acquièrent le droit d’exploitation et de jouissance des terres grâce à 3 principaux types de contrats : le Bwasa(un contrat renouvelable de location à court-terme avec comme contrepartie une chèvre), le Kalinzi(un contrat renouvelable de location à long-terme négocié moyennant payement de vaches)  et le Bugule(un contrat de vente moderne). Les deux premiers contrats, étant de location, laissant constamment planer une menace d’expulsion, ne favorisent pas vraiment le développement agricole. Au regard de ceci, le locataire ne fait pas des travaux qui impliquent des investissements coûteux rentables à long terme comme la mise en place des dispositifs antiérosifs et des amendements des sols par des engrais.  Par le Bugulele propriétaire renonce définitivement à tout droit sur la terre et délivre un document écrit stipulant sans ambages qu’il lui a vendu une terre et il n’y a pas de relations sujet-chef entre les deux parties.
  • Langues parlées dans ce territoire : Le Mashi, langue maternelle et principalement vernaculaire du territoire car parlé par plus de 80% de la population, constitue la langue prédominante suivi du Swahili qui s’érige en une langue interculturelle de contact parlée pour la plupart par des marchands et des voyageurs. Le Swahili s’est intensifié au contact entre les autochtones d’une part (la plupart de fois pour cause de déplacement de la population pour raison de guerre) et d’autre part entre ces populations et les populations urbaines. Les Bashissont agriculteurs et éleveurs tandis que les Regas, habitant la partie du territoire ayant des gisements miniers, vivent pour la plupart de l’exploitation minière artisanale. Enfin, la minorité Banyamurengeest aussi éleveuse et parle le Kinyerwandaet le Swahili
Langues parlées dans ce territoire

Langues parlées dans ce territoire : Le Mashi, langue maternelle et principalement vernaculaire du territoire car parlé par plus de 80% de la population, constitue la langue prédominante suivi du Swahili qui s’érige en une langue interculturelle de contact parlée pour la plupart par des marchands et des voyageurs. Le Swahili s’est intensifié au contact entre les autochtones d’une part (la plupart de fois pour cause de déplacement de la population pour raison de guerre) et d’autre part entre ces populations et les populations urbaines.

Les Bashissont agriculteurs et éleveurs tandis que les Regas, habitant la partie du territoire ayant des gisements miniers, vivent pour la plupart de l’exploitation minière artisanale. Enfin, la minorité Banyamurengeest aussi éleveuse et parle le Kinyerwandaet le Swahili

Situation économique

Taux de change flottant appliqué au 5 novembre 2015
Vendeur : 1$ = 930 FC Acheteur : 1$ = 900 FC
Nombre d’opérateurs économiques 2 333
Principaux opérateurs économiques

Principaux opérateurs économiques : ils œuvrent pour la plupart dans les plantations. Il s’agit de :

  1. Monsieur DELAKHATULE, Production et commercialisation du thé et du quinquina. Ses plantations IRABATA et GOMBO sont établies en chefferie de Ngwesheprincipalement à Ngweshe, Lurhala et Nduba.
  2. Olive, production et commercialisation du quinquina, élevage et cultures vivrières. Ses plantations ses établies en chefferie de NGWESHE principalement Ikoma, Lurhala et Mushinga. Il possède aussi une boulangerie à Bideka.
  3. Honorable Norbert KANTINTIMA, agropastoral à Kaziba et Nyangezi.

Ces opérateurs économiques sont pour la plupart non résidant dans le territoire. La gestion des activités est confiée à des gérants qui, en dehors du domaine d’activité et quelques informations basiques, on ne peut pas s’aviser dire qu’ils connaissent des informations techniques. Dans le territoire de Walungu, les plus éminent opérateurs économiques évoluent dans les plantations (théier, caféier, …), l’élevage et le commerce.

Principales activités des opérateurs économiques

Les principales activités de la population dans le territoire de Walungu sont :

  1. Agriculture
  2. Elevage
  3. Coupe et couture
  4. Menuiserie
  5. Réparation électronique
  6. Scierie
  7. Briqueterie
  8. Savonnerie

Avec des cultures essentiellement vivrières (patate douce, bananier, haricot, manioc …), le territoire de Walungu pratique aussi des cultures pérennes d’héritage des colons (le théier, le quinquina et le caféier).

Signalons qu’à l’heure actuelle, les cultures sont ravagées par la mosaïque, rendant la production maigre et insuffisante pour l’ensemble de la population. A ceci jointe la grande période d’incursion des troupes armées rebelles qu’a connu le territoire de Walungu laissant dernière elles viols, tueries et pillages ; les populations ont été contraintes d’abandonner champs, bétails et maisons : suffisamment de raisons pour justifier le fait que la production agricole du territoire soit insuffisante. Avec son avantage climatique et géographique, la population de Walungu entretient la culture les patates douces et des cultures vivrières durant toute l’année.

Parlant de développement communautaire/rural, l’agriculture et l’élevage constituent deux domaines indissociables et directement sujets aux mêmes contraintes et difficultés. L’amaigrissement de la production agricole a à cet effet influencé l’élevage faisant ainsi passer l’artisanat au rang de deuxième principale activité. Il existe cependant des grandes fermes dans le territoire principalement concentrées à Mulume-Muneneen chefferie de Kaziba.

En ce qui concerne les minerais, secteur qui emploie une faible part de la population, le territoire de Walungu comprend deux zones : Une zone aurifère (La principale mine d’or du territoire se situe à Mukungwe, en groupement de Mushingaavec une extraction moyenne de 21.5g par jour. La mine est située entre 3 collectivités : Luhwindja, Burhinyiet Ngwesheà cheval entre le territoire  de Mwengaet Walungu à plus ou moins 60 km de la ville de Bukavu.  Elle est exploitée depuis plus de 40 ans, et Une zone stannifère (Le sous groupement de Luntukuluporte plus de cassitérite et de Wolframite. C’est un ancien site minier de la SOMINKI et porte 18 carrés miniers encore actifs avec une extraction moyenne journalière de 100kg. Le carré minier ZOLAZOLA est le plus attractif de par le nombre d’exploitants engagés dans l’extraction artisanale de la cassitérite).

 
Principaux produits agricoles
  1. Patates douces
  2. Manioc
  3. Haricot
  4. Bananes
  5. Soja

L’agriculture est essentiellement vivrière de subsistance dans le territoire de Walungu. Principalement constituée des cultures de la patate douce, du manioc (pour son tubercule et ses feuilles mangées comme légume au stade tendre), du bananier (pouvant couvrir près de 60% de la superficie cultivable mais depuis peu attaqué par les cosmopolites sordidus. La banane est principalement utilisée pour la production d’une bière locale appelée « Kasiksi ») et du petit-pois ; la production agricole du territoire de Walungu est en baisse depuis quelques années et n’est pas assez suffisante pour toute sa population. Des vastes étendus de terre inexploités ou avec des cultures vieilles de l’époque coloniale (quinquina, thé, café) appartiennent à des particuliers laissant ainsi pour les ménages agricoles les flancs des collines non propices à l’agriculture car sujets à des érosions et déplacement de terre (ces terres sur des pentes représentent plus de 80% des aires champêtres). Notons cependant que grâce à l’appui technique des ASBL et ONGD à l’instar du comité Anti-Bwaki, les paysans se regroupent en des comités de développement pour l’émergence agricole dans le BUSHI. Ces derniers, permettent depuis lors une certaine stabilité (et amélioration) dans la production agricole.

Au constaté de cette baisse de la production agricole dans le territoire de Walungu, nous trouvons important d’en énumérer les facteurs directs suivants :

  1. La rareté des terres cultivables et des superficies emblavées à cause notamment de la pression démographique ;
  2. Les guerres et l’insécurité qui ont sévi le territoire de Walungu. La population rurale était en déplacement perpétuel, fuyant vers les centres villes ou dans les forêts pour chercher les moyens de survie en recourant au petit commerce ambulatoire, auquel il faut ajouter la crise financière ayant entrainé la fermeture des grandes unités de production agricole ;
  3. La détérioration et l’impraticabilité des infrastructures routières intérieures perturbent le circuit commercial des produits agricoles et l’accessibilité aux marchés ;
  4. Le manque d’intrants et d’outillages agricoles : le paysan ayant difficile à s’approvisionner en semences de bonne qualité et en quantité suffisante,
  5. L’insuffisance des structures d’appui et du personnel technique d’encadrement pour freiner le phénomène de dégradation continue des sols et des épidémies sur les cultures.

Les conditions écologiques du territoire sont en général très favorables aux cultures maraîchères. Parmi ces cultures on trouve généralement le chou, le céleri, la tomate, les aubergines, les amarantes, les oignons, poireaux et carottes. La production maraichère est suffisamment faible malgré la présence aussi importante de marais dans la zone.

L’ASBL Observatoire  Gouvernance et Paix, en sigle OGP, dans son « Etude socio-économique des groupements Mushinga, Lubona, Kaniola, Burhale, Mulamba, TubimbiET Luntukuluen chefferie de NGWESHE », fait le dénombrement suivant selon les groupements : Lubona (3 marrais), Burhale (3 marrais), Mulamba (4 marrais), Kaniola (3 marrais), Mushinga (7 marrais), Tubimbi (1) et Luntukulu (1).

Principaux produits non agricoles
  1. Caprins
  2. Volaille
  3. Champignons
  4. Cobayes
  5. Bois (bois de chauffe, planche, braise)
  6. Minerais (or, cassitérite, coltan, Wolfram)
Principales sources d’énergie
  1. Bois (bois de chauffe, braise)
  2. Pétrole
  3. Electricité
  4. Electronique
  5. Solaire

Bien qu’irrégulièrement, le territoire de Walungu est desservi en électricité dans ses principaux centres urbains (Walungu Centre/Ngweshe, Nyangezi, Kaziba Centre et Kamanyola). Le reste de son milieu périurbain et rural utilise des lampes à pétrole et des lampes torches (à charge solaire ou à pile) pour l’éclairage. Le bois est principalement utilisé pour la cuisson dans les ménages. Les panneaux solaires et les groupes électrogène occupent une faible part dans l’énergie à Walungu.  Ces deux formes d’énergie sont principalement utilisées par les bureaux de l’administration du territoire et des chefferies, la base d’opération de la MONUSCO de Walungu, les ONGS et quelques structures médicales.

Situation sanitaire

Nombre d’hôpitaux 14
Nombre de centre de santé 79

Regroupés en 5 zones de santés ces 99 hôpitaux et centres de santé (dont 6 Hôpitaux Généraux de Référence, 79 Centres de santé et 14 Postes de santé) sont disséminés à travers tout le territoire avec 18 structures sanitaires pour la Zone de santé de Kaniola, 19 structures sanitaires pour la Zone de santé de Kaziba, 20 structures sanitaires pour la Zone de santé de Mubumbano, 14 structures sanitaires pour la Zone de santé de Nyangezi et 27 structures sanitaires pour la Zone de santé de Walungu.

La structure sanitaire la plus importante est l’Hôpital Général de Référence de Walungu(zone de santé de Walungu). il organise les quatre services de base (la médecine interne, la chirurgie, la gynéco-obstétrique et la pédiatrie) ainsi que quelques services connexes (labo, imagerie, kinésithérapie et ophtalmologie). Il compte au total 5 médecins et 35 infirmiers. La capacité d’accueil de l’HGR de Walungu est 300 lits (avec une possibilité d’augmenter) mais compte tenu la pauvreté, seuls 150 lits sont utilisés. Les centres de santé comptent en moyenne 3 infirmiers qualifiés mais avec une faible capacité d’accueil (au moins 6 lits). Les centres de santé du territoire sont en majorité construits en matériaux durables.

Les médicaments ne sont pas toujours disponibles causant ainsi des ruptures des stocks au niveau des centres de santé les exposant à s’approvisionner au marché noir avec tous les risques liés à la mauvaise qualité. Le projet PARSS a fait des ravitaillements pour seulement cinq centres de santé et l’HGR ; cette indisponibilité des médicaments a influencé le taux de disponibilité des médicaments traceurs en le portant à 40% le mois dernier.

La couverture sanitaire dans le territoire de Walungu est en moyenne bonne. Mais avec l’accroissement de la population de ces 5 dernières années, la tendance exigerait l’implantation d’autres hôpitaux et alors d’autres zones de santé (5 zones de santé pour 700.000 habitants).

Maladies les plus récurrentes
  1. Paludisme
  2. Insuffisance Rénale Aiguë (IRA)
  3. Diarrhée
  4. Malnutrition Protéino-Energétique (MPE)
  5. Infections Sexuellement transmissibles (IST)
  6. Tuberculose (TBC).

Education

Enseignement primaire et secondaire
Ecoles primaires 364
Ecoles secondaires 175

 

ENTITE ECOLES PRIMAIRES ECOLES SECONDAIRES ELEVES AU PRIMAIRE ELEVES AU SECONDAIRE
Garçons Filles Garçons Filles
SD/Walungu 1 245 115 84607 41395 22925 11217
SD/Walungu 2 119 60 16590 15219 6323 4503
TOTAL 364 175 101197 56614 29248 15720

 

Le territoire de Walungu compte deux sous-divisions à l’EPSP pour l’année 2014 (Walungu 1 et Walungu 2). Ces 519 écoles sont reparties de la manière suivante dans les deux sous-divisions : Walungu I avec 245 écoles primaires et 115 écoles secondaires   et Walungu II  avec 119 écoles primaires et 60 écoles secondaires. La sous-division Walungu 1 comporte en son sein près de 65% du total d’écoles que compte le territoire.

On retrouve une moyenne de 10 enseignants (dont en moyenne 6 hommes et 4 femmes) par école.

Le territoire de Walungu organise aussi  l’enseignement pré-primaire et compte 24 écoles dont 22 pour Walungu I et 2 pour Walungu II.

Enseignement supérieur et universitaire
Universités 1
Instituts supérieurs 5

Le territoire de Walungu compte 6 institutions d’enseignement supérieur à savoir : L’ISP Walungu (Institut Supérieur Pédagogique), ISTM Kanyamulande (Institut Supérieur des Techniques Médicales), ISEAV (Institut Supérieur des Etudes Agricoles et Vétérinaires), ISTCE (Institut Supérieur des Techniques Commerciales et Economiques), ISTA BURHUZA (Institut Supérieur des Techniques Appliquées) et une université (Université Francophone des Grands-Lacs de Kamanyola). Nous donnons à titre indicatif des informations spécifiques pour quelques instituts dans le tableau ci-dessous.

Il convient de signaler qu’au moins un institut supérieur dans ce territoire a été visé par l’arrêté ministériel N°122/MINESU/CAB.MIN/TMF/RK3/CPM/2015 portant interdiction de fonctionnement des extensions des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire.

N INSTITUTION ENTITE NBRE ETUDIANTS Nbre Profs. NbreAssist. Nbre CT
Garçons Filles
1 ISP WALUNGU Walungu Centre 152 18 7 50 0
2 ITSM Kanyamulande Walungu Centre 41 34 5 20 1
3 ISEAV Walungu Centre 33 1 2 24 0
  1. INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE, Walungu : 5 filières à savoir : sciences, sciences humaines, sciences commerciales et administratives, sciences hôtelières
  2. INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALE, Kanyamulande : 3 filières à savoir : sciences infirmières, nutrition et gestion des institutions de santé.
  3. UNIVERSITE FRANCOPHONE DES GRANDS-LACS, Kamanyola: 7 filières : sciences de la santé, droit (privé et juridique), la gestion des ressources humaines, sciences sociales et administratives, sciences agrovétérinaires, psychologie et sciences de l’éducation, et philosophie et lettres.
  4. INSTITUT SUPERIEUR DES ETUDES AGRONOMIQUES ET VETERINAIRES, Walungu : 2 filières à savoir : agronomie générale et vétérinaire.

ONG et projets

Nombre d’ONG 280
Principales activités
  1. Sécurité alimentaire
  2. Humanitaire/urgence
  3. Défense des droits humaines/protection des droits de l’homme
  4. Santé
  5. Education
  6. environnement

De ces 280 ONGS, on dénombre 30 internationales, 50 régionales et 200 locales. Les ONG internationales œuvrent pour la plupart dans la sécurité alimentaire, les aides humanitaires, l’environnement et la santé, les ONG régionales et locales œuvrent elles le plus souvent dans la défense des droits humains et sont axés sur la résolution des conflits et le genre.

Principaux projets de développement financés par le Gouvernement
  1. PRISS (Projet de Reconstruction des Infrastructures Scolaires), projet en cours
  2. PARESS (Projet d’Appui au Secteur de la Santé), projet en cours
  3. Fonds Social de la République : aménagement des infrastructures communautaires et des pistes rurales
  4. PROSANI (Ecoles et villages assainis) : aménagement des sources d’eau potable

Principalement, les projets de développement financés par le gouvernement sont le PRISS, PARSS et PROSANI. Ils ont permis la reconstruction et la construction des écoles selon les normes, le ravitaillement en médicaments dans les hôpitaux et centres de santé de territoire et ont enfin permis de réduire le taux de mortalité avec l’aménagement des sources d’eau potable et l’assainissement des villages et écoles.

Principaux projets de développement sous financement autre que le Gouvernement
  1. IRC TUUNGANE, sous financement de l’IRC.
  2. WASH, sous financement d’USAID
  3. TUFAIDIKE WOTE, sous financement du FAO
  4. TUENDELEE PAMOYA, sous financement de FH.

Le projet IRC Tuungane œuvre dans la santé, l’éducation, les infrastructures et le transport (routes). Le projet WASH évolue dans le secteur de la santé (eau, hygiène et assainissement) enfin les projets TUFAIDIKE WOTE et TuendeleePamoja œuvrent tous dans la sécurité alimentaire, la santé et la nutrition. Signalons qu’avec l’appui d’OCHA, en territoire de Walungu est organisé un cadre de concertation pour la question développement rural et environnementale entre les partenaires humanitaires et les ONG. Au titre de ceci, il a été élaboré un plan local de développement pour chaque chefferie du territoire que les ONG suivent pour orienter leur plan de financement de projets.

Accessibilité et tourisme

Accessibilité du territoire
Routes Oui
Voies aériennes Non
Biefs navigables Oui
Train Non

L’accès au territoire de Walungu est essentiellement routier (routes en terre battue régulièrement entretenue) :

Par la Route nationale N°2 Bukavu-Maniema (constituant son entrée Nord par Mugogo en chefferie de Ngweshe) à 40 km de la Ville de Bukavu. Cette route est la principale voie de communication entre la Ville et le territoire de Walungu par la chefferie de Ngweshe. Elle est empruntée par des véhicules de transport en commun (pour une course de 2.500FC), des véhicules poids lourd des marchands faisant des navettes entre la Ville de Bukavu et le Burega et souvent vers le Maniema, des véhicules de la société BANRO et de la MONUSCO (de sa base de Walungu).

Ce tronçon routier compte 4 ponts en très bon état (deux en métal et deux autres en béton armé) et 4 postes de contrôle routier à affranchissement payable (FONER, territoire, Economie et Roulage). A la sortie de la RN2 à un endroit dénommé Kashanja, un tronçon de près de 5km de route en terre en mauvais état (entrecoupé de de 2 ponts en troncs d’arbre et de structure insécurisant pour les gros camions) mène au Centre Walungu (où sont établis la majorité de bureaux du territoire et de la chefferie de Ngweshe) en traversant la concession de l’Honorable Aimé BOJI ;

Par la Route nationale N° 5 Bukavu-Uvira (constituant ses deux entrées Sud par Nyangezi en venant de Bukavu et par Kamanyola en provenance du territoire d’UVIRA).

Les routes intérieures du territoire de Walungu sont pour la plupart coupées par des rivières et des ruisseaux faisant ainsi état de 15 ponts dont 10 réparés et 5 construits (bilan 2014).

La rivière Ulindi, constituant de frontière entre le territoire de Walungu et celui de Mwenga, constitue une voie d’accès au territoire par pirogue facilitant le transport des passants et des marchandises dans la perspective d’échanges entre les deux territoires.

Réseaux de communication
Africel Non
Airtel Oui
Orange Oui
Tigo Oui
Vodacom Oui

Dans le territoire de Walungu, le réseau Vodacom a la plus grande couverture, suivi successivement d’AIRTEL, Orange et Tigo. Tous ces réseaux offrent le service e-money et la connectivité 2G/3G dans les grands centres (Kaziba, Walungu Centre, Kamanyola, Nyangezi).

 

Attraits touristiques
Parcs Oui
Jardins botaniques Non
Jardin zoologiques Non
Chutes d’eaux Oui
Sites touristiques Oui
Sites sacrés Oui

En territoire de Walungu, le parc national de Kahuzi-biega (constitué essentiellement des bambous) s’étend sur une partie du groupement d’Izege. Le territoire de Walungu compte trois sources thermales (Mayi-moto à Nyangezi, Kadubu à KAbanga et Karisi-Bolole à Kaniola) et 8 chutes d’eaux dont la plus importante du point de vue socio-économique est celle de Bishalalo car y sont aménagés deux moulins électroniques. La rivière Ulindi constitue en elle aussi une attraction touristique et est une voie d’accès au territoire par pirogue depuis le territoire de Mwenga. Le beau paysage des collines de Mulume-Munene, la chaîne de montagne de Mitumba qui va de Nyamarhege jusqu’à Kaziba, les vallées marécageuses et les savanes constituent des attraits touristiques du territoire.

Le lac Mudekera, au-dessus des hautes montagnes dans la chefferie de Kaziba serait un site touristique du territoire mais l’accès à ce lac est difficile suite au mauvais état de la route.

Enfin, signalons qu’il existe à Nyangezi en chefferie de Ngweshe un site sacré de l’église catholique : la grotte de Lukananda. Selon l’église catholique du Sud-Kivu, ce serait la place où se sont installés pour la première fois dans l’Est de la RDC les  premiers missionnaires catholiques et donc la source de l’évangélisation de l’Est.

Espèces phares de la faune
  • Chimpanzé
  • Singe
  • Daman d’arbre
  • Porc-épic

Les espèces animales ci-haut citées ne sont pas connues par voie d’un recensement. Par manque de moyens pour réaliser ce dernier, le Bureau Environnement a instauré un système de Postes de contrôle qui doit surveiller toutes les sorties avec animaux en les confrontant à la liste des espèces protégées (totalement, partiellement,) du Ministère de l’Environnement. C’est de ce système que vient cette liste d’espèces animales phare.

Espèces phares de la flore
  • Eucalyptus
  • Cyprès
  • Grevillea
  • spathodea
 

Opportunités de développement

Le territoire de Walungu comporte plusieurs opportunités de développement :

  1. L’exploitation industrielle des gisements d’or, de coltan, Wolfram et Cassitérite que comprend le territoire avec toutes ses implications socio-économiques ;
  2. L’exploitation industrielle et structurée du bois, bien évidemment soutenue par des reboisements à grande échelle ;
  3. L’intensification et l’industrialisation des cultures maraichères sur les vastes étendues marécageuses ;
  4. La construction des barrages hydroélectriques. Le territoire de Walungu a beaucoup de chutes propices à la construction des barrages. Ceci permettrait de résoudre le problème d’énergie électrique dans le territoire, les territoires voisins ainsi que la Ville de Bukavu,
  5. L’agropastoral,
  6. Tourisme